Il est des moments particuliers. Celui d’être reçu sous la tente par le Prince Sultan bin Saud en fait partie.
Nous savons ce qui peut être dit en Occident sur l’Arabie Saoudite. Sur le terrain, permettez-nous de témoigner que la passion du dromadaire transcende bien des préjugés, des fossés, des murailles, que les cultures ou les religions peuvent dresser.
Ce soir-là, le Prince recevait une délégation d’européens, d’une Europe qui allait de l’Atlantique a l’Oural, mais aussi d’américains et de sud-américains, les femmes pour beaucoup n’étaient pas voilées et chacune furent saluées chaleureusement par notre hôte.
La soirée a commencé par une discussion à bâtons rompus qui a été de la sélection des plus beaux dromadaires au problème du massacre des chameaux en Australie. Comme nous étions nombreux sous cette tente immense, nous avons fini par nous rapprocher pour mieux entendre, quitter nos fauteuils et nous asseoir sur les tapis, du coup le Prince a quitté son propre fauteuil pour s’asseoir parmi nous.
Cet homme affable parle parfaitement le français, il m’a convié à sa « table » au moment du dîner et, là encore, nous avons partagé le repas avec un américain, (un peu empêtré a l’idée de manger avec les mains) un mongol ,un suisse-tunisien, etc. Bref, la Terre entière réunie sans protocole.
Le Prince récolte bien des premiers prix pour son élevage qui est juste sublime et c’est une immense fierté pour lui. Encore un qui m’a confié qu’il ne pourrait pas vivre sans la proximité de ses dromadaires.
Belle rencontre aussi avec l’homme qui les entraine, les couve, les suit nuit et jour.






